Lorsque je suis absent, plusieurs solutions s’offrent à vous.
Urgence vitale
Il faut évidemment contacter le 15 (SAMU) ou le 112 (SAMU, numéro international).
Consultation pouvant attendre mon retour
Je vous invite à prévoir tranquillement le rendez-vous de votre choix sur Doctolib, ou à défaut me laisser un message au 09.81.75.51.27.
Consultation après 20h, le week-end ou les jours fériés
Il faut contacter le centre de régulation des appels libéraux (CRAL) au 03 21 71 33 33.
Selon les informations médicales recueillies, le régulateur vous adressera soit vers la maison médicale de garde (tous les médecins du Boulonnais y prennent des gardes à tour de rôle, par ordre alphabétique), soit vers le service d’accueil des urgences.
Consultation en mon absence (mercredi, vacances) ne pouvant attendre mon retour
En général, pendant mes vacances, je renvois les patients avec leur accord vers :
la maison médicale du Mont-Soleil, 21 Boulevard Raymond Splingard, 62230 Outreau : 03.21.10.48.38.
le Docteur Xavier Malicet, 17 Rue des Masurettes, 62230 Outreau : 03.21.31.72.84.
le Docteur Stanislas Mycinski, 11 Place Poincaré, 62480 Le Portel : 03.21.31.36.81.
Depuis le passage en phase 3 de la pandémie COVID-19, l’organisation des soins médicaux en ville change…
A partir du 16 mars, l’intégralité des consultations sera réalisée avec un masque. En raison d’un stock faible, aucun masque ne pourra être délivré.
Cette page est organisée sous forme de questions-réponses ; si vous n’avez pas le temps de lire l’intégralité, n’hésitez pas au moins à survoler les intitulés des questions.
Quand rester chez soi ?
tout le temps si vous n’avez pas de symptômes (ce sont les consignes nationales de la phase 3). Rester chez vous sauvera réellement des vies : plus vous resterez chez vous, plus l’épidémie française sera courte (si tous les contacts sont interrompus, la première vague épidémique sera en très bonne voie dans 2-3 semaines…).
évitez tout particulièrement de rendre visite à des personnes de plus de 50 ans autant que possible.
pas de consultation de renouvellement si tout va bien : vos traitements peuvent être renouvelés automatiquement jusqu’au 31 mai (y compris pour les hypnotiques, j’enverrai si besoin l’ordonnance par mail à votre pharmacie pour ce traitement)
évitez également de consulter pour des troubles musculo-squelettiques chroniques (lombalgie, douleur d’épaule, de coude, genou…) ou pour des problèmes non urgents (acné, rosacée, eczéma, intertrigo, conjonctivite…). Pas de souci pour un conseil téléphonique ou une télé-consultation bien sûr.
pas de consultation systématique pour un rhume, pour une fièvre débutante bien tolérée, si vous n’êtes pas à risque (cf. liste ci-dessous)…
Ne vous dites pas que vous allez aller chez votre médecin (ou aux urgences) pour “savoir” si votre toux est due à COVID-19. Le diagnostic sera “rhino-pharyngite dans un contexte de pandémie à COVID-19”. Et si vous ne l’aviez peut-être pas en arrivant chez le soignant, vous aurez un risque un peu plus élevé de l’avoir en repartant…
Si vous vous demandez s’il faut consulter, dites vous que les soignants sont tous (potentiellement) porteurs du COVID-19. Est-ce que votre consultation justifie de prendre ce risque de contage ? Si oui, dans ce cas, il faut consulter ; si non, alors il est préférable d’attendre. Le meilleur message de santé personnelle et publique est : “restez chez vous”.
Qui sont les patients les plus à risque ?
Les personnes à risque de formes graves sont :
> 70 ans (la mortalité est presque nulle avant 50 ans)
insuffisance respiratoire chronique sous O2, ou asthme, BPCO ou mucoviscidose ou toute pathologie chronique respiratoire ;
diabète sous insuline, ou avec une atteinte des yeux, des reins, du coeur ou des nerfs ;
immunodépression médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
infection à VIH non contrôlé ou avec des CDA < 200/mm3 ;
greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétique ;
cancer métastasé ;
obésité morbide IMC > 40 ;
grossesse (par précaution, a priori pas de surrisque)
Quels sont les symptômes du coronavirus ?
fièvre (9 fois sur 10)
toux (7 fois sur 10), souvent sèche (2 fois sur 3)
essoufflement (4 fois sur 10), souvent majorée entre J5 et J8
courbatures (3 fois sur 10)
maux de tête (1 fois sur 10)
nez qui coule, mal de gorge, diarrhée (1 fois sur 10)
La période d’incubation (entre contamination et premiers symptômes) est de 5 jours dans la moitié des cas, et peut aller jusqu’à 14 jours. Les personnes contaminées pourraient être contagieuses dès la veille de leurs symptômes…
Ces symptômes sont donc très proches de la grippe ou d’une rhino-pharyngite ou bronchite. En absence de gravité, ils seront traités comme tels.
Il n’existe pas de traitement curatif du COVID-19, ni de la grippe ou des autres infections virales. Il n’existera pas de vaccin contre le COVID-19 avant 2021 au mieux a priori, et les éventuels traitements curatifs sont en étude. Miser sur la recherche est indispensable pour anticiper les prochaines vagues épidémiques au lever du confinement.
Que faire en cas de rhume, de fièvre isolée débutante, de toux débutante ?
isolez vous : limiter au maximum les déplacements.
prenez du paracétamol si besoin (dose adaptée à votre poids, maximum 1 g 3 fois par jour). Ne prenez pas d’anti-inflammatoire (pas d’ibuprofène, pas de spifen, pas d’advil, pas de nurofène, pas de brexin…)– en cas de doute avant de vous auto-médiquer, vous pouvez contacter votre médecin traitant ou votre pharmacien conseil.
au sein du logement, il est conseillé de rester dans une pièce spécifique, en évitant les contacts avec les autres occupants du domicile, d’aérer régulièrement. Si possible, une salle de bain et des toilettes spécifiques sont à privilégier. Dans le cas contraire il est recommandé de se laver les mains fréquemment, de ne pas toucher d’objets communs et de laver quotidiennement les surfaces fréquemment touchées (poignées, téléphones mobiles, etc.). Il est déconseillé de recevoir de visites sauf indispensables, comme les aidants à domiciles. Enfin, les livraisons à domicile sont possibles, en laissant le colis sur le palier.
si vous avez un doute sur votre état de santé, si vous êtes inquiet, si vous avez besoin d’un arrêt de travail : appelez votre médecin pour discuter si cela peut être fait par appel téléphonique (télémédecine) ou si cela nécessite une consultation.
Comment s’attrape le COVID-19 ?
Par les gouttelettes de “salive” :
projetées jusqu’à 1m en parlant / toussant : d’où l’intérêt de rester à distance, de porter un masque si possible
avalées suite à un contact cutané (une personne tousse dans la main, vous serre la main, puis vous portez la main à la bouche… ou une personne tousse dans la main, serre une poignée de porte, puis vous le faites et vous portez la main à la bouche…) : d’où l’intérêt d’éviter de porter la main à la bouche, de vous laver régulièrement les mains avec un gel hydro-alcoolique ou de l’eau et du savon…
A noter que le virus survit 24-72h sur les surfaces, à température et humidité ambiante (source).
Quand appeler votre médecin traitant ?
toute pathologie vous inquiétant, comme d’habitude.
pour avoir un arrêt de travail
pour les autres problèmes hors respiratoire : ça n’est pas judicieux de laisser traîner une cystite, une otite, un érysipèle…
toute fièvre ou toux si vous faites partie de la liste des personnes à risque (cf. supra)
en cas de fièvre avec toux importante, de difficultés respiratoires, de maux de tête intenses, de courbatures intenses, de douleurs thoraciques intenses, d’essoufflement intense à l’effort, d’altération de la conscience
en cas de toux et fièvre, si vous n’avez pas d’entourage pour vous surveiller ; il sera possible de prévoir une consultation de suivi par le médecin ou un infirmier.
Libre au médecin d’organiser la suite avec vous : simple conseil téléphonique, téléconsultation par téléphone ou des outils spécifiques, organisation d’un RDV en visite ou au cabinet, selon nos possibilités.
Quand aller chez le médecin traitant ?
quand il vous l’a dit par téléphone : pas de consultation sans RDV préalable !
dans cette situation exceptionnelle, le médecin pourra réaliser les consultations de télémédecine par téléphone ou vidéo. Nous verrons ça ensemble au cas par cas.
Quand faire le 15 ?
pour les pathologies graves habituelles qui vont continuer d’exister : douleur thoracique constrictive évocatrice d’infarctus, déficit neurologique brutal évocateur d’AVC… (liste non exhaustive)
difficultés respiratoires avec sensation d’étouffement dans un contexte d’infection virale compatible avec le COVID-19, classiquement à J5-J8 d’évolution des symptômes.
Quand NE PAS faire le 15 ?
“pour savoir” : si vous avez des questions sur le coronavirus, vous pouvez appeler le numéro vert 0800 130 000, ou à défaut m’appeler.
rhino-pharyngite débutante ; fièvre ou toux bien tolérées
Si vous êtes inquiets malgré les consignes, ce qui est compréhensible dans le climat actuel, ne pas hésiter à contacter votre médecin traitant plutôt que le 15 ou les urgences.
Quand aller spontanément aux urgences ?
y aller pour les urgences habituelles : douleur thoracique suspecte, déficit neurologique, mal de tête intense et inhabituel, idées suicidaires… souvent après avis du 15 (là encore, liste non exhaustive).
idéalement, NE PAS pour des pathologies pouvant être gérées en ville : entorse, douleur abdominale chronique, mal de dos habituel…
concernant les problèmes respiratoires, les critères d’hospitalisation sont clairement établis et correspondent à une difficulté inhabituelle et importante à respirer :
Oxymétrie de pouls (Sp02) < 90% en air ambiant (pas évident à savoir sans consulter, mais < 90 % on commence sérieusement à ne pas être bien)
Pression artérielle systolique (1er nombre) < 90 mmHg (idem, une tension inférieure à 9 implique une grande faiblesse)
Altération de la conscience, confusion, somnolence
Déshydratation
Altération de l’état général brutal chez le sujet âgé.
Qui est testé actuellement pour le COVID-19 ?
A ce jour (15 mars 2020), la PCR est réservée pour :
Les patients hospitalisés pour un tableau clinique évocateur de Covid-19
Les deux premiers patients résidant en EHPAD et en structures collectives hébergeant des personnes vulnérables présentant un tableau clinique évocateur
Tous les professionnels de santé dès l’apparition des symptômes évocateurs (pour protéger leurs patients et éviter qu’ils soient “super-diffuseurs”)
Les personnes à risque de formes graves et présentant des symptômes évocateurs de Covid-19 (cf. ci-dessus)
Si vous êtes en ALD, non symptomatique, et que vous avez besoin d’un arrêt de travail…
Les personnes en ALD pourront bénéficier d’un arrêt de travail préventif de 20 jours, qui sera réalisé par la CPAMou l’employeur.
Pourquoi se confiner ?
Une personne va en contaminer en moyenne 2,7 (R0) ; l’immunité de groupe serait atteinte à 1-1/2,7, soit 60 % de la population contaminée…
A priori, il y aurait environ 30 % de cas sans symptômes (porteurs sains, surtout les enfants). Parmi les 70 % symptomatiques, 4 sur 5 feront une forme légère (fièvre, toux, légère gêne respiratoire), 1 sur 5 nécessitera de l’oxygène à l’hôpital voire une intubation.
La mortalité parmi les patients symptomatiques est quasi nulle avant 50 ans, estimée à 1,7 % entre 50 et 59 ans, 8,1 % de 60 à 69 ans, 34,2 % de 70 à 79 ans, 44,3 % après 80 ans… d’où l’importance d’éviter le contact avec toute personne de plus de 50 ans et a fortiori de plus de 70 ans.
Le confinement va limiter la diffusion de cette vague virale, diminuer le nombre de cas et donc le nombre de décès.
C’est exactement ce qui s’est passé en Chine et en Italie : 15 jours après le confinement, le nombre de nouveaux cas chute largement.
Un des autres intérêts du confinement est “d’aplatir la courbe” des nouveaux cas et éviter la saturation du système de santé, notamment en réanimation.
Où s’informer sur le COVID-19 ?
Les informations peuvent être anxiogènes, surtout pour ceux qui seront confinés à domicile. N’hésitez pas à couper avec les informations, et vous ressourcer avec de la lecture, des loisirs créatifs, de la musique, des films ou documentaires… Vous pouvez également sortir de chez vous pour marcher, courir ou faire du vélo, tant que vous le faites seul et pas en groupe… Ce n’est pas le virus qui circule dans l’air, ce sont les humains qui le font circuler !
Vous pouvez également appeler vos proches fragiles, faire des projets avec, vous lancer dans la généalogie… mais évitez tout contact physique avec eux !